Réaliser l’impossible?

Réaliser l’impossible?

Nous aspirons, rêvons et gérons nos attentes en ayant toujours la barre bien haute. Ces attentes sont socialisées et transmises par tous les canaux disponibles. Réseaux sociaux, journaux, panneaux d’autoroutes, infolettres, courrielsl, sms, publisacs et ne pas négliger, le syndrome du voisin gonflable. Tout est possible, abondant, accessible, à notre portée.

Nous sommes dans une quête collective de beaucoup de contradictions. Que l’on parle de consommation, d’environnement, de politique. Nous envions notre voisin, pour son “lifestyle”, mais lorsqu’il est question de nous, nous baignons dans l’exception.

Un peu pour cette raison, je me lance dans un sujet glissant, car je suis témoin de beaucoup de choses dans mon quotidien et ce sujet, il m’a été proposé par un pair.

Arrêtez de dire que vous ne pouvez courir un marathon, alors qu’il y a des gens sans jambes qui traversent la ligne d’arrivée.

Ben Bergeron

C’est récemment l’expression qui a fait le plus d’écho dans ma tête. Dans son podcast, Ben parle beaucoup du contraste entre deux petites tournures de phrase.

  • Je ne peux pas;
  • Je ne veux pas;

Donc, ce n’est pas vrai que vous ne pouvez pas faire un marathon, nous avons la démonstration à chaque événement que vous le pouvez. Des gens sans jambes traversent la ligne d’arrivée. Des gens en surpoids traversent la ligne d’arrivée. Des gens de 30, 40, 50, 60 ans traversent la ligne d’arrivée. Ce que vous voulez dire, c’est que vous ne voulez pas le courir. En le disant, vous serez confronté à vos valeurs et soudainement, tout deviendra possible.

À la question principale: “Est-ce que je peux m’abonner au gym”, la réponse ne peut être que oui. Reste à voir si vous le voulez.

La gestion des exceptions

Ça fait maintenant 20 ans que je m’entraîne, j’en ai lu, entendu et vu de toutes les couleurs pour argumenter le fait que “Vous ne pouvez pas vous entraîner”. 

Mais avant d’aller trop loin, je dois absolument assumer que vous considérez l’abonnement et que vous jonglez avec l’idée. Si vous le considérez, c’est que vous êtes dans un cheminement pour prioriser votre santé. Et qui dit priorisation, dit concession. C’est à vous de décider ce qui doit passer en premier, en deuxième, en troisième ou simplement ne pas passer du tout. C’est une question de choix de valeurs. Comme vous êtes différents de votre voisin, votre soeur ou votre meilleur pote, vous devez arrêter de vous comparer.

Les blessures

Une blessure, c’est une contrainte, ce n’est pas un empêchement. Peu importe le type de gym, il y aura toujours une approche à votre programme qui vous permettra de continuer de bouger. Tout s’explique, tout se gère, tout s’adapte. C’est votre responsabilité d’expliquer vos contraintes aux entraîneurs pour qu’ils puissent faire leur travail et vous permettre d’améliorer votre état général.

L’inactivité

Que vous n’ayez jamais fait de sport ou que vous soyez inactifs depuis un an, mieux vaut commencer aujourd’hui que jamais. C’est donc l’opportunité parfaite de vous prendre en main et de commencer à penser longévité. Votre talent se développe, peut-être ne serez-vous pas bon au début, mais dans un mois, dans un an, dans cinq ans, vous serez meilleur qu’aujourd’hui.

L’âge

Vous n’êtes pas trop vieux, il n’y a pas d’âge pour entretenir son corps, pour penser longévité. Il n’est plus question de performance. Si vous vous pensez trop vieux, c’est parce que votre égo est trop fort. Votre quotidien ne s’ajuste pas à votre âge, il vous lance des flèches à chaque jour. Que vous ayez à marcher pour vous rendre au travail, traîner vos sacs de magasinage, monter vos pneus dans votre voiture pour aller au garage. Faire du vélo avec vos enfants, ou petits-enfants.

Le prix

C’est l’argument le plus délicat où les débats sont infinis, mais c’est celui qui s’argumente le mieux lorsqu’il est question de priorisation. Que choisissez-vous? Votre santé, votre cellulaire ou votre voyage dans le sud. C’est la différence entre avoir 3200 pieds carrés habitables d’une maison, d’avoir le dernier modèle d’Audi et d’avoir le modèle moins grand, moins luxueux. C’est aussi peut-être moins de restaurants huppés dans votre mois. L’argent, ça se compte, ça se dépense, ça se budgète.

Le temps

Au même titre que l’argent, le temps se gère. Il est affecté par plusieurs aspects et malheureusement, le temps ne s’achète pas. Il faut regarder l’horaire et prendre du recul pour identifier les moments où le temps doit nous appartenir. Il y a le travail, les enfants et leurs sports, l’école, les devoirs, peut-être “vos” devoirs à vous. Il faut faire le ménage, le gazon, l’épicerie, la cuisine. Généralement, nous sommes bons pour bouquer nos fins de semaines, nos voyages, nos soupers de familles, amis. 

Si vous partagez votre vie, c’est le temps de voir à partager les tâches, à voir qui reste à la maison pendant que vous allez au gym. Peut-être serez-vous déçu de ne pas y aller ensemble, je vous rappelle qu’on est dans le compromis. Plusieurs parents amènent leurs enfants avec eux, c’est le temps de les exposer eux aussi à des contraintes, de les éduquer et de leur montrer les bienfaits de l’effort physique.

Nous sommes au beau milieu d’une des plus grosses périodes de pénurie de main-d’oeuvre, à la grandeur de la province, des entreprises locales de toutes natures cherchent des gens comme vous, c’est peut-être le temps pour vous d’évaluer comment vous rapprocher de la maison, de transférer vos heures de voyagement en heures d’entraînement.

L’utopie

Elle n’existe simplement pas. Vous avez vos contraintes, certaines que les autres n’ont pas, il faut négocier avec votre propre contexte et non pas abdiquer sur un “C’est impossible”, “Moi je ne peux pas”, “Moi c’est pas pareil”.

Que ce soit vos blessures, votre niveau, votre âge, le prix ou le temps, regardez-vous dans le miroir et dites-le à haute voix:

Je le peux, mais je ne le veux pas.

Si ça résonne dans votre tête et que ça sonne faux à vos oreilles, c’est peut-être parce qu’il est le temps de faire le ménage dans vos priorités.

Pascal Lalonde

Mon histoire est banale, je n’ai rien d’un film hollywoodien et lorsque je m’expose au soleil, ma peau ne brille pas. Je suis un gars ordinaire. Je suis fier membre chez C2 depuis le début de son existence et j'espère pouvoir vous accrocher, autant sinon plus que moi à son image.