Il arrive bon dernier, le fruit de l’arbre fruitier

Il arrive bon dernier, le fruit de l’arbre fruitier

C’est en regardant mon fil d’actualité, que je tombe sur un partage de Jay Shetty qui m’a fait réagir intensément.

“The last thing to grow on a fruit tree, is the fruit…”

Je cherchais un angle d’attaque pour aborder ce que représente que d’avoir un régime de vie sain, sans tomber dans les étiquettes vides d’argument. Parce que je ne crois pas que ce soit un secret pour beaucoup, que de savoir ce qui est inclus dans la formule:

  • On doit bouger, un minimum, pour être en forme;
  • On doit manger, pour se nourrir, mais aussi soutenir notre quotidien, parce qu’on bouge;
  • On doit dormir, pour récupérer, car nous avons des limites physiques et mentales qui nous demandent du temps mort, une période de temps régulière où on est totalement éteint;

Aujourd’hui, c’est le deuxième point qui m’intéresse, ce sujet sournois, complexe et émotif qu’est la nutrition.

Le conditionnement

Peu importe le parcours, nous sommes en contact avec une pluie de messages, de toutes provenances qui nous rattachent à notre alimentation. Certains granos, certains gourmands, d’autres sucrés, mais aussi salés. On en fera une pub de type sauce ou alors on vous demandera de trancher entre traditionnelle ou crémeuse. On tentera de vous vendre “l’expérience” d’une rock star qui mange des Doritos ou bien le rêve du modèle en bikini qui vous offre une petite froide.

Sinon, de manière plus large, vous devrez choisir un camp, que ce soit vegan ou carnivore, adepte de crème budwig, vous devez être membre d’une religion. Il y a le zone, le paléo, le végétarisme, végétalisme, le fruitarisme, le régime pollotarien et j’en passe.

Dans votre enfance, vous aurez cumulé des souvenirs d’après soccer ou de baseball, en mangeant une bonne “Crème-à-glace” avec vos parents, en déballant votre chocolat de Pâques, quatre fois votre grosseur, que grand-maman vous a donné, ou bien simplement en pigeant dans son Tupperware de “pépèremans” roses ou de réglisses. Ce sera peut-être vos soirées ciné-parc, avec le sac de chip du Club Price et le 2 litres de Coke qui vous reviendra en tête dans vos moments de nostalgie. Tranquillement, vous développerez un lien émotif avec votre nourriture, parce que la sauce à “spagat” de maman est tellement bonne, il faut que j’en mange deux fois.

La science

Vous êtes éduqués, instruits et autonomes. Votre accès à l’information vous rend indépendant de toutes instances professionnelles. Aussi, vous êtes habiles à transformer l’information, la vendre et la biaiser à votre saveur. Certains sont payés pour le faire, d’autres en tirent les bénéfices, ou peut-être sont victimes. L’information est accessible et dangereuse.

Au fil du temps, il y aura eu des tendances, des croyances et de simples attrape-nigauds. La place que la science a pris dans l’évolution nutritionnelle est incontestable, mais époeurante selon l’époque. Rappelons-nous qu’entre les années trente et soixante, les médecins recommandaient la cigarette à leurs patients. Science biaisée?

Beaucoup d’époques ont marqué par leurs tendances, mais à travers toutes les catégories actuelles, du moins dans notre coin du monde, ce qui s’entrecroise, c’est l’abondance. Il y a du choix pour tous les goûts, budgets et convictions.

Les finances

À plusieurs niveaux, notre choix entre deux produits repose sur le rapport qualité prix qu’il nous offre, à la hauteur de notre opinion personnelle, ou recommandations de proches ou professionnelles. Le dollar est investi à défaut de sa qualité nutritionnelle, parfois par obligation, parfois par biais, par manque de choix ou tout simplement parce que c’est volontaire.

L’économie est à ce point forte qu’elle peut prendre le dessus sur des valeurs ou simplement nous faire oublier qu’on tombe dans le vice. Le prix du 100 grammes, à la cenne près, nous feras choisir entre deux épiceries. Comme si c’était la seule chose à mettre dans la balance.

La taille

Lorsqu’on prend la décision d’adopter une saine nutrition, c’est beaucoup de facteurs qu’il faut prendre en considération, mais aussi une liste de compromis qu’il faut être prêt à prendre. Je n’aime pas parler de compromis, en réalité, il ne faut pas le voir comme des compromis, mais plutôt comme des branches malades d’un arbre, des branches qui compromettent l’avenir de ses fruits. Il faut recentrer la sève et la rediriger vers eux, plutôt que motiver le vieux bois. Les arbres à fruits ont besoin d’un équilibre entre la production du bois et la production de fruits, c’est en partie avec la taille qu’on peut l’optimiser.

Ce n’est pas une tâche simple, faire une croix sur des émotions reliées à des habitudes, c’est un processus qui prend du temps, déjà qu’il faut passer à travers le déni. Il faut accepter qu’il y aura de nouvelles branches à faire pousser et c’est seulement arrivées à maturité qu’elles pourront vous donner des fruits. C’est aussi un exercice qui se fait avec des professionnels, ce n’est pas un travail qui doit être fait dans l’initiative en mode autodidacte. Il faut faire ses recherches et trouver les bons cultivateurs.

Que votre objectif soit de perdre du poids, soutenir vos activités hebdomadaires, prendre de la masse musculaire ou simplement bien paraître sur la plage, ne prenez pas à la légère votre alimentation. Adapter son alimentation, c’est s’ajuster en fonction de ses valeurs et de sa réalité, qu’elle soit sportive, culturelle ou financière.

C’est sur cette note agricole que je vous laisse à votre réflexion et à vos fruits. Dans ma prochaine publication, je vous fait part de ma démarche personnelle, de ce qui m’a amené à couper, de manière plutôt radicale, ma relation émotive avec mes habitudes alimentaires.

À bientôt!

Pascal Lalonde

Mon histoire est banale, je n’ai rien d’un film hollywoodien et lorsque je m’expose au soleil, ma peau ne brille pas. Je suis un gars ordinaire. Je suis fier membre chez C2 depuis le début de son existence et j'espère pouvoir vous accrocher, autant sinon plus que moi à son image.